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octobre rouge – uniformatage كلمات اغاني

[intro]
tu sais, ils veulent qu’on soit tous pareils
qu’on vive dans les mêmes cages
et surtout, qu’on ait l’même parcours

[couplet 1: grain 2 caf]
la vie est une question d’pour-cents, montants
un homme s’résume à son uniforme, ils veulent qu’on s’ressemblent
pas même un détail spécifique
ils aiment quand l’groupe a une pensée unique
que d’la haine envers ceux qui sortent identiques
d’une chaîne de montage, j’supporte pas xxx
les mises en rang, les garde-à-vous
les lieutenants, les garde-fous
unis on est forts, contre l’uniforme
ils t’enlèvent la réflexion, donnent de nouveaux réflexes
t’es r-ssuré d’voir dans ton voisin, ton reflet
ta valeur se mesure à ton rang, tes galons
faut un capitaine même pour courir après un ballon
le logo du sponsor pour pouvoir faire du sport
et un pet-t chef pour t’dire à quelle heure faut qu’tu chies (maintenant)
j’baise la hiérarchie, brûle l’uniforme
ceux qui t’mettent au format et m’placent dans des normes
xxx hobby et en p-ssant par l’collège
on t’a appris qu’à être une pâle copie d’ton collègue
flics, footlocker, contrôleurs, macdo
tu rentres là où t’habites, la honte au bide et l’habit

[refrain (-2)]
commence par l’habit la ville, la vie
s’poursuit dans la tête, la veste, les gestes
s’répètent, devant ta glace, dans ta cl-sse
pour qu’tu comprennes qu’t’es fondu dans la m-sse

[couplet 2: logan]
ma ville est endormie, tout s’uniformise
j’compte plus les barrières ni les grilles qu’ils nous ont encore mises
j’suis parmi les rues qu’on surveille sur film
où chaque esp-ce se ferme même la parcelle la plus infime
à la place des bacs à sable y a des dalles de béton
la rue devient plus attirante, les p’t-ts s’accrochent à ses tétons
entre mille centres-villes aucun s’différencie
c’est l’effet d’serre
même sur une île déserte t’auras ton sundae en dessert
dans la tess’ on t’laisse qu’une seule issue
ou ferme les autres pour pas qu’t’évolues à leur insu
faut qu’ils t’veillent-sur
et qu’ils t’r-ssurent
tout l’quartier a l’aspect d’un terrain d’basket
entouré d’grillages, où les arbitres sont teur-inspec
pour eux les bancs servent de lits donc ils les retirent
à croire que dans c’pays, s’-sseoir est devenu un délit
chaque ville nous avilit
parle pas d’environnement
à une école on construit une prison pour plus de rendement
aux portes de paris, on parle de péage
pour payer l’sable et l’palmier qu’ils osent appeler la plage

[couplet 3]
dès qu’tu nais, on t’met dans un moule où xxx frite
mali ou algérie, tous bouffent le même riz la même semoule
au quotidien, la plupart s’lèvent, bossent, tisent, s’couchent
qu’tu sois noir, vert, blanc jaune ou rouge
l’uniformité te colle à travers xxx
t’as pas d’compte courant ou d’carte bancaire, aux yeux des gens tu parais louche
trop d’doutes, on t’soupçonne de refourgue xxx
ou alors vraiment névrosé qui sort direct d’la brousse
l’état te forcera tôt ou tard à t’mettre au format
revêts bien ton costard le jour d’ton mariage
et très vite tu t’apercevras qu’au nom d’la république tu t’es fait quarna
oh mais quel carnage
fiché à la naissance, pisté dès l’adolescence
t’es grillé grand quand tu sors de france
à chaque frontière, obligé d’montrer patte blanche
on tamponne ton p-sseport comme on marque la viande
même à poil, l’homme reste une valeur marchande
jusqu’à ta mort tu tafferas et cotiseras pour tous ceux qui glandent
et alors
bienvenue dans un monde uniforme

- octobre rouge

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