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emzy (inclassables) – catabase كلمات اغاني

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okay, le monde est c’qui il est, incl-ssables tu sais qui c’est
voici un son stylé, les bobards faut les esquiver
est-c’que tu veux gagner des millions, des dollars, du pognon
mais trop tard, les dés sont pipés, mon garçon, nos idées sont piquées

a droite à gauche, et le temps nous est compté
avant que la mort froide nous fauche, que l’chrono nous bute
le but ? j’l’ai entendu dans la sono, rester droit, face à ces tordus
de droite et de gauche à la gueule fausse

le papier se froisse, dans l’urne, il nous file la poisse et l’océan politique n’est qu’un néant
pour ma part je n’ai pas pied, les bras ballants devant ce trou béant j’te jure
couché sur le séant, on agonise, et les fusils sont braqués
ils paraît qu’ils sécurisent, serait-ce pour mieux nous traquer ?

quand un œil noir me regarde, ça m’fout les jetons
comme devant la dentition d’un d’ces requins ou d’ses rejetons
j’ai même froid devant les regards de glace
gris comme de l’acier, comme un sourire carn-ssier

je soupire, car j’en ai -ssez de ress-sser mentalement les mêmes discours
sur les risques qu’on court, fatalement, et les peines qu’on encoure
une beigne, dans leur tronche sereine, un coup d’surin, j’taille mes idées à coup d’burin
dans le rocher de l’ignorance des uns, et de l’-ssurance des autres

politique n’est que pantomime ridicule, où des pantins gesticulent
la pente s’accentue, le communautarisme accrût, même ton accent te tue
le vaccin pour le monde s’appelle pas l’homme, il est sa maladie
il aime se balader, se balafrer, se pavaner avec des biens mal acquis

mais elle est à qui, cette terre, donne la moi sinon j’vais te maraver
te l’arracher, pas te la racheter, et sur tes lois cracher
j’lève un doigt contre vos frontières, on m’a dit tant d’fois t’es pas chez toi ici
j’en reste pantois, rien n’est à moi, pas plus à toi, après tout on a tous droit à un toit

sur cette sombre terre, où l’on cherche la lumière
je sais qu’on enterre en nombre, que l’on se perd, qu’on sombre
sans repère, sans père, parfois, sans mère, souvent on s’noie
avant d’avoir pu crier « terre en vue ! »

sur le navire de la vie, on est tous à la dérive
car tirés, attirés loin de la rive par nos esprits étriqués
juste bons à étiqueter sans très grande sagacité
mais les vagues n’ont pas de nom, et détruisent ton frêle esquif

mon frère, esquive au mieux ces piges odieuses que met la vie
j’esquisse sur le papier un long roman, c’n’est pas une belle histoire
mais pour l’moment c’est c’que j’ai de mieux à envoyer
comme un message en bouteille qui sur ton île déserte te prend au dépourvu

c’est vrai, t’as vu, on a tellement d’envies mais comme les chats on n’a pas neuf vies
nos ambitions tuées dans l’œuf par les charmes d’un pays qui nous bluffe
depuis le début, je crie mon dégoût alors j’ai reçu des coups
mais j’ai marqué des buts, tiré la vie par le maillot pour m’venger de ses abus

le livre de notre espoir est une bd sans bulle
notre histoire n’en est qu’au début mais elle pue déjà la fin
on résout un rébus dans l’noir, pour pouvoir y croire et apaiser notre faim

mais enfin, que racontez-vous, avec-vous les yeux fermés ?
palabrer de l’avenir autour d’un banquet gigantesque
500 euros la bouteille ? amusant voire ubuesque
on n’a pas le même humour, pas les mêmes valeurs

parlons d’celles de la république, le voulez-vous ?
boites de nuit, soirée vip, grosses bagnoles et grosses bouteilles
une funeste et grotesque ode à la dépense inutile, pendant qu’on cherche la chance
et qu’on n’connaît que la tuile, forcément
un goût d’huile sur nos lèvres a cette triste france

au fond, elle veut qu’on dépense, nous oblige à vivre à ses dépends
pour ce qui est de notre défense elle l’exploite comme celle des éléphants
on vit dans cette morne époque où l’on met à mort les phoques
et ça me désole, même si je tends une main parfois c’est un doigt qui crie f-ck

la torah et le pentateuque comme enseignement, bandes de rats, on en saigne encore
nos cerveaux sont en pâte à modeler, une patate dans les modes et les tendances
c’est comme ça que j’me sens en transe, faire éclater leur panse gonflée
a cause de l’abondance de bouffe pas camouflée, faut pas se dégonfler

rapper avec aisance, en freestyle et en freelance, sinon c’est l’accoutumance
pourquoi renier la science pour la religion, tant de redondances dans leurs propos
a ce propos ils nous ont souillé bien sûr, ont brouillé bien des pistes
embrouillé leurs brebis avec la trouille de l’antéchrist, c’est un peu gros

mais ça leur a suffit, pour se faire engrosser, pendant des années
sur la crédulité des fidèles, sur la nullité du monde réel
on cherche la lumière dans ces cieux, au lieu de la trouver dans les yeux
de nos enfants, mais enfin c’est le moment de se rendre compte qu’on s’est fait niquer

comme c’t’insulte à l’humanité le 21 avril, j’continue, car le pays part en vrille
le pen de mort, comme disent nos potes, moi j’dis f-ck, j’le répète
un monticule de connerie pour renforcer les barrières qui ferment nos frontières
on acc-mule les âneries, les pensées racistes, sur des types dans la rue alités
l’ostracisme est plus que jamais d’actualité

mais tant pis, te fais pas de bile, au fond on n’est pas débiles
si jean-marie vient nous faire la bise, il ne rencontrera que notre beat
écoute le marquer nos mots à coup de poum-poum-tchac
y pas de pom-pom girls sur la touche du match de notre vie

y a pas de caméra, alors on simule pas, t’as vu fuient les rats
… car le navire ne mène nulle part

incl-ssables, dans tes oreilles, inimitables, y en a pas deux pareil
tu peux nous croiser dans tes parages, vu qu’on n’est pas là pour l’oseille !

on veut juste un peu d’oxygène, mais trop d’haine, j’te l’ai dit dans lettres aux ombres
trop de hyènes, en fait trop de putes sans gène, le mensonge est dans leur gênes
et les larmes dans les veines, si j’me marre, c’est par peine, mais le moteur redémarre
tous vos plans je contrecarre, et mon rap tu te le carres où je pense

mais revenons-en à cette france, je vois que des gens, n’en revenant pas
devant leur télé, les atrocités qu’on nous montre, qu’on rencontre au quotidien
la cité comme une fable, qu’on raconte, incapable de quitter ses démons
au rayon de la bêtise, on remplit des caddies, à faire crouler des camions

comme si nous les diffamions, détruisant leurs amalgames
quand le peuple les acclame, en guérissant ses squames
ils disent quoi ? travailler pour gagner plus
et payer pour c-n-l +, pourquoi pas, mais sans moi

on galère, à l’usine, ça c’est pas la joie, gagner le smic
on n’a que ça à faire, et les femmes à la cuisine, ouais j’me marre
mais par peine, j’veux qu’on s’barre de cette scène
ce rideau rouge, ce lido où des femmes bougent pour exciter ta libido

puis les gosses traitent ces femmes comme de la merde, la merde au cul parlent déjà de travers
oublient que cette mère leur a offert sur notre terre une âme…
j’vais pas m’taire, ces femmes coincées sous un plafond de verre
sur lequel on marche les mains dans les poches

demain se rapproche mais reste loin, comment croire au changement
on voudrait tout balancer, mais les téléphones sont en dérangement
saturés, trop d’informations et ça résonne dans nos têtes
nous font oublier qu’on est organiques avant technologiques

nous sommes nés dans le sang, on nous a poussés à la recherche de l’or
expulsés dès la naissance pour s’habituer à se les g’ler dehors
dans l’blizzard, ai-je dis blizzard ? froid dans l’dos et chaud devant
la fournaise qui t’appelle, qui te force à descendre plus profond

dans la fosse, où le vrai perd la raison, où l’on cultive le sang des hommes
pour arracher tout l’or du sol, qu’il soit charbon ou pétrole
une pensée pour le nord, tous ces hommes ses corons
dont les patrons ont donné rendez-vous avec charon

ils ont l’bonjour de maheu et d’etienne, et j’attends l’moment
où ils p-sseront aux aveux, à la tienne, patron sans soucis
bois ton verre, nous, on s’en sortira
on fera pousser nos orchidées sur les bourgeons d’révolte que t’as semé

a défaut de terre fertile, on le fera dans la merde
alors merde, où est l’âme, sur cette terre, où l’on erre, esquivant les lames
et ne rencontrant que les larmes, tu te rends compte, on nous ment
mais pas de quoi en faire un drame, ce n’est que le début de la catabase
même la police p-sse à tabac, tu recherche tes bases, on te tab-sse pour que tu te carapates

et même à quatre pattes, on recherche l’extase, on ne voit que les rapaces
volent au dessus de nous, se nourrissent de nos carc-sses, caricaturent nos discours
ils se disent cool, mais ils sont hard, du mal les médias sont les bardes
imprécateurs, annonciateurs, d’un monde qui se coupe les cheveux au sécateur

et écoute, en un quart d’heure, de morceau, on ne pourra toujours que survoler
leur délires, nous voler puis s’faire élire, nous abreuver d’technologie
pour qu’on oublie tous nos soucis, ça m’fait rire
quelle ironie, voir la mort sur télé hd

c’est comme si on y était ! mais on est tranquille le cul dans l’canapé
a regarder les zoulous sous la canopée, à mater zemmour parlant de rap
leur p-sse-temps, nous offenser, à parler de rap français, le proscrire
d’incl-ssables au temps des sourires
croient l’connaître comme leur poche, ils l’amochent
le disent moche, et amorphe, paraît qu’on le grave dans la roche

finir comme toi mon vieux gavroche, parfois ça me fout la pétoche
car la vie c’est pas du cinoche, que les mioches rentrent ça dans leur caboche
avant qu’on leur coupe, comme pour soigner la migraine, que la télé les engrène
la délinquance et ses graines au vingt heures pour vous faire peur

la quintessence de notre puissance, rapper les pieds dans les fleurs et dans l’offense
pas dans le coeur de la france, mais dans celui d’ceux qui dansent depuis la naissance
sur une musique anorexique, relatant nos existence, sans lumière et sans fric, parfois même autobiographique, avant notre obsolescence, il est temps d’être fantastiques
a défaut d’être angélique, ou diabolique, soyons pragmatique

y a des mots dans l’automatique, de l’eau dans le flowmatic
ma démo c’est une explosion chromatique, pas une blessure somatique
mais bien une c-ssure psychologique, pas une aventure romantique
même si fataliste, j’attendrai pas la fin de ta barre de vie pour t’faire une fatality

y a encore trop de choses à dire, une afrique que l’on délaisse
des chiens que l’on tient en laisse, les miens qui se crashent en caisse
le bordel dans toutes les tess’, dose mortelle dans toutes les têtes
prose humanitaire, ce monde nous livre ses volontés post-mortem

les hommes ont tué, ils recommenceront, et la terre, presque morte mère
affligée, obligée de se taire, ses enfants l’ont déchirée, et de cette déchirure
coulera du sang, comme seule nourriture, c’est trop tard, alors home sweet home
ne pardonne pas les hommes, mais j’m’emporte, je déconne, mais j’décolle

et encore une chose, car c’est pas fini, ouais c’est pas tout rose, mais j’serai précis
comme le coup franc de platini, j’voudrais dire, que je crache sur l’ordre établi
sache que l’or est dans le berceau, pas dans les cerveaux
les structures étatiques sont stoïques, si tu veux y entrer, faut que t’y sois né

c’est la primauté de la naissance, c’est l’essence de cette france
il suffit d’être un fils de pute, pour qu’on te distribue les bonnes cartes
que devant toi on s’écarte, qu’en ta compagnie on s’éclate
que ta campagne f-sse miracle, sans consulter les oracles

alors moi ça m’est égal, j’ai mon crew, c’est incl-ssables
on donne des coups sur la table, mate mon dégoût
ma tête de fou, ma musique de primates, pas toujours diplomate
pas en costard et cravate, je travaille, je cravache, avant que ça se gâte, que ça change
je mélange, je regarde la table, et constate que j’ai encore un joker dans mes cartes
c’est le rap

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