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zifsi - 3°c كلمات أغنية

ya ya ya ya
ya

crampés par la réussite, trempés par l’averse, traînent
dans la même paire de pompes usées par trois hivers de suite
laisse_nous régler nos ‘blèmes, t’occupe pas d’comme on fait nos vies
j’me suis passé d’ton aide, j’me pass’rai aussi d’ton avis
tout c’que j’vois, c’est qu’y en a qui mangent bien, qui dorment bien
qui s’en sortent bien et puis qu’dans l’cercueil on emporte rien
mais y en a qui s’rincent à l’œil, mangent à l’heure, pioncent à l’aise
et persistent quand même à nous parler ponctions d’salaire
la face gelée, collée, de l’autre côté d’la vitrine
grisé par les néons violets, j’rêve d’une putain d’distrib’
sensation agréable, poumons remplis d’froid sec
chelou comme l’odeur de weed me rappelle celle d’un steak
avance privé d’air pur, phalanges striées d’gerçures
plus pro dans l’rap qu’au taf mais toujours pas tant d’billets d’perçus
toujours en r’tard, j’claquerai l’succès dans l’overtime
pour l’heure on charbonne et transforme nos séquelles en punchline
instru soul dans les tympas, j’aime arpenter l’boulevard
glisser dans l’brouillard pour y mettre en rimes cette life de bougnat
plante mes cinq sens dans la brume, j’la croque, butine en plein d’dans
défie les buildings, sévères gardiens d’une ville sans printemps
aux carreaux d’lumière blanchâtre, atténuée par les buées
j’me sens battre, palpite au cœur d’ces nuées qui leur semblent âpres
pour t’le dire simplement, même si la dalle me pince le ventre
j’pourrais marcher l’hiver entier tant qu’il m’reste un peu d’encre
les saisons passent, j’rêve d’un empire oublié
chaque hiver m’use un peu plus, et j’me remémore hier
doigts crevés d’gerçures, le froid m’prenait l’plexus
un roi déchu marchait encore par 3 degrés celsius

enfoirax prends note, j’péra t’attends l’message
j’aurais laissé c’milieu d’rats si j’aimais pas tant faire ça
quel enfant d’lâche prétend maîtriser ma flagrance verbale
j’cale pefra sur pefra j’fais qu’viser la barre transversale
j’annonce l’orage, main dans l’baril quand j’sonde la poudre
regarde où j’claque ma rime, tu sauras où tombe la foudre
le vent m’lacère les paumettes, décembre au calendrier
c’est bon d’vésqui les contrôles dans l’parfum d’marrons grillés
période de fêtes, mercure flirte avec négatif
ornements superflus m’rendent parfois nostalgiques
car les hivers passent vite et j’sens que j’m’enterre dans ma rengaine
prends cher en voyant ma vingtaine me rej’ter vers la trentaine
r’garde à l’est, empereur déchu devenu insignifiant
d’un pas leste dans les avenues des métropoles d’occident
j’aime file dans l’soir sombre qui sent l’bois cendré
cracheur de feu, chaleur dans l’flow, disque de braise
j’taffe la rime en pleine rue, m’arrache pour quelques instants
voyage comme on peut, dans ma tête c’est staten island
la faute aux trips des cainris, 40 autour d’un baril
freestyle en parka, shook ones, ça parle à ma sauvagerie
finit par savoir à qui donner notre confiance
poches vides, passe saison blanche à faire sonner notre conscience
frigorifiés mais debout, malmène le dico
par nous, pour nous, jeunes pauvres et radicaux

- zifsi

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