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odezenne - tic tac كلمات الأغنية

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[intro- sample tiré du début du moyen-métrage photo-roman de chris marker, “la jetée” (1962)]
“rien ne distingue les souvenirs des autres moments: ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître, à leurs cicatrices. ce visage qui devait être la seule image du temps de paix à traverser le temps de guerre, il se demanda longtemps s’il l’avait vraiment vu, ou s’il avait créé ce moment de douceur pour étayer le moment de folie qui allait venir”

tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac

j’ai plus d’stress, mais la vie m’joue des tours
tu vois j’m’engraisse, et j’arrête pas les détours
les jours j, c’est pas qu’j’rougis, mais j’oublie
la vie mon joujou, plein d’ rencontres et d’bises sur mes jougs
vestiges d’un p-ssé qui fut mon bijou
maintenant je joue avec ma mémoire à genoux, et j’en joue

tic tac

mes vieux décors s’entêtent, je jongle avec des visages sur des corps sans tête
plus d’plomb dans la tête, que des mirages et des plumes qui m’rendent bête
m’donnent un destin léger et m’laissent en marge allongé
j’contourne les obstacles tant qu’je peux, mais l’conteur tourne
m’amène au point critique, au point qu’j’nécessite une aide médicale, c’est l’hic
b-st–l «je combats au poing » qu’jcrie et des tics j’chop
hérétique flop, j’écrivais hip hop
amène moi une bière ou une civière que j’m’échoue
des béquilles ou des quilles dans les choux

tic tac, tic tac tic

un nuage d’images floues
j’pars en vrac avec mon bic
bac en poche épique
sac « à domatic »
lac de larmes antiques
de bric à brak
j’braque ma case en briques
ou mieux qu’tout :
les souvenir imbriqué d’une belle
demoiselle qui m’faisais du zèle
et qu’avait tout pour elle
j’nécessite une autre miss avant ma cécité
une voix suave, pas trop épave, douce comme elles savent
voilà maintenant ça c’est cité

tic – tac / tic – tac

comme j’te dis, c’est pas qu’j stress : mais la vie m’joue de tour !
ou plutôt m’joue son tour :
j’détour des tonnes d’images sans contour
j’épelle des mots sans voyelle
j’compte les clopes dans les paquets d’vingt
j’repette tout l’temps les même refrain
pour mes anecdotes, y a pas d’antidote
alors tu t’calmes, t’écoutes et tu fais style que t’es mon pote…
comme ce vieux focu qui squatte sa chaise au bout d’la rue et qui ma vue
“salut !”
on s’était donné rendez-vous dans dix ans vendu !
tu devais payer ta bière au pmu d’l’avenue !
[tic tac]
et l’heure p-sse, et le repas rep-sse et leurs pas res-ssent
[tic tac]
et ma vie trace, mes os se t-ssent
et moi je trép-sse
[tic tac]

tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac
tic – tac / tic – tac

[sample tiré de “seul contre tous”, de gaspard noe]
“aujourd’hui cette vie j’la recommence, je repars à zéro. oui messieurs dames, aujourd’hui je fais repartir le compteur”

jeune insouciant, sans souci, en santé de fer
je n’ai – jamais connu la guerre
ma tête porte une casquette, mon squelette est intact
aujourd’hui je n’entends pas le tic tac de la montre
j’ai les phéromones axe inca
j’suis frais, la vie ne m’a pas trop tricar encore
les poules, la gnole, la bamboula…
j’les supporte sur l’pet-t doigt, et les fais tourner, mémé…
les nénés, les mastiques, baby bombastick
ouai j’viens du 92, tiens fume mon sh-t au pneu
eh ouai, j’suis un ne-jeu, qui cause en verlan
comme la levrette, vigoureux et séduisant
papy, tu fais plus le poids, t’es séché
il m’reste encore bien des étés, pour pêcher
tu trembles, j’suis souple
t’as la sagesse, j’ai l’inconscience
tu es seul, à moi seul je suis un groupe
t’as vu plein de paysages
moi loin de chez moi, j’me sens dépaysé
j’m’en super-tape des fjords et des alysées !
mon crédo c’est plus la drague
sur les champs élysée à boire un millésimé
mais ça tu peux plus l’faire
tu t’retrouves là, tu perds comme un clebs qu’a plus d’flair
tu deviens gaga parkinsonien en mode vibro
qui se souvient plus de rien
le temps a du punch
« les vieux sont nos maîtres »
avant de m’enseigner vos préceptes
venez gagner au 100m

[outro – sample tiré du début du moyen-métrage photo-roman de chris marker, “la jetée” (1962)]
ils s’arrêtent devant une coupe de sequoia couverte de dates historiques. elle pr-nonce un mot étranger qu’il ne comprend pas. comme en rêve, il lui montre un point hors de l’arbre. il s’entend dire : »je viens de là. » et y retombe, à bout de force

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